Manger : une Pratique Associale
Il peut être vrai. En tant qu’animal, la survie de soi précède tout autres choses : le nourriture est pour ME nourrir. En tout cas, D’ABORD pour Ma survie. En général, les animaux s’isolent pour manger leur lot chassé, sauf les mères nourrissant ses petits.
Mais quand on est un animal sociale « civilisé », l’acte de manger est un rituel social de partage. Chez certains animaux aussi, paraît-inl qu’ils font des chantages, par exemple un singe mâle (qui n’est pas très viril physiquement) qui séduit une femelle avec une banane.
Je ne sais pas, à partir de quel stade, manger devient un acte plutôt social en dépassant le « Pur amour de soi, c-à-d, se nourrir & se faire plaisir d’ingurgiter une matière tactile, goûteuse, odorante ». Mais la frontière entre les deux est fluctueuse.
Manger tout seul dans son coin, ça, tout le monde le fait de temps en temps, pourtant ce n’est pas le moment le plus présentable.
Cependant tout le monde a des expériences d’un moment secrètement délicieux, asocial, même quelque peu, « débauche » de déguster ce qu’on aime à l’abri de regard des autres, sans concurrence, sans penser à la manière (manger avec les droites en suçant par exemple) pour s’adonner à un total plaisir de la bonne chère. Et on dit qu’il ne faut pas trop s’exhiber la chair et je partage l’avis, sinon ça perd le charme.
En matière de la sensualité de « chair » ou de « chère », les Japonais ont leur mot à dire, n’est-ce pas ?
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Étrange pour certains, compréhensible pour les autres, voici un restaurant « cloisonné ». Il s’appelle « Ichiran », (version originale en Japonais avec un video GENIAL où on voit les mains serveuses fantomatiques, cliquez ici), un restaurant de nouille « Ramen » à Fukuoka, à Tokyo, je n’y été pas, mais il est connu autant pour son système que son bon goût de bouillon.
Le dispositif est patfait : une commande personnalisée en établissant une fiche à cocher le niveau désiré de densité, d’épicé et de variété de garniture.
Tout le reste est automatique :
1. l’achat de ticket par le distributeur aotomatique,
2. les voyants allumés indiquant les places libres
3. à la table, à déposer la fiche au-dessous du rideau qui est en face du client
4. apparition d’une main (humaine) au-dessous de rideau pour prendre la fiche
5. réapparition d’une main (toujours humaine) pour vous servir le plat
6. tout est déjà équipé sur chaque table : des couverts, un fontaine d’eau etc.
7. partir comme si on est jamais venu, tout en pensant à revenir incognito.
En gros, il est possible que vous ne croisiez personne dans ce genre de restaurant, sans vis-à vis, mais le cloison est descendable si jamais vous êtes deux.
Il peut y avoir plusieurs raisons d’aller à ce genre de restaurant :
La gêne de manger seul (en fait, au japon, ce n’est pas vraiment un problème, y a tellement de gens qui mangent tout seul) ou parce qu’on mange salement ou mange trop…
Néanmoins, sachant l'existence de l’attitude Otaku chez les Japonais, je peux présumer que les gens y vont vraiment pour ce « Pur amour de soi »
Je ne suis pas encore allé (juré !) à des lieux érotiques du style « Cabinet de XXX », mais j’imagine qu’il y ait une étrange atmosphère ressemblante.
Quand on réfléchi sur non seulement quoi manger mais aussi pourquoi manger et comment manger, il devient une vaste question, tellement vaste parfois ça fait perdre l’appétit.